CFP: Blockchain, imaginaires religieux et théologie

Submission deadline: December 1, 2020

Conference date(s):
March 17, 2021

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Conference Venue:

Département Humanisme Numérique, Collège des Bernardins, Paris
Paris, France

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Les études sur la technologie blockchain se multiplient. Elles envisagent en général les dimensions économiques, sociales et juridiques de ces technologies qui entendent renouveler le contrat social de bien des façons. C’est sans doute cette dimension de rupture qui génère chez les acteurs principaux des blockchain une propension à multiplier manifestes et discours mobilisateurs, à créer des écoles autour de quelques figures charismatiques, à se référer à une figure prophétique inconnue. Comme toute technologie émergente, la blockchain mobilise un imaginaire fiévreux, qui influence sa réception mais aussi son développement. En l’occurrence, la technologie blockchain mettant en question la nécessité d’un tiers ordonnateur dans les relations sociales, proposant un idéal de communion et de communication immédiates, bouleversant le système monétaire dont les dimensions religieuses ont été maintes fois soulignées, transformant aussi le rapport au temps, interrogeant la notion de foi/confiance (système « trustless »), il n’est guère surprenant que les discours et références religieuses ou théologiques foisonnent tout autour.

Cette journée d’études, conclusion d’un séminaire conduit entre janvier et juin 2020 au sein du Département Humanisme numérique du Collège des Bernardins, cherchera à étudier ce corpus de discours et de manifestes pour décrypter cet imaginaire, singulièrement dans ses dimensions religieuses voire théologiques. En effet, en proposant de réunir les humains en se passant de toute institution centralisatrice, la blockchain se trouve investie d’attentes au long passé théologique : foi, communion, émergence, communication directe, révélation, vérité, etc. Comment analyser cet héritage et son réinvestissement ? S’agit-il de structures ou de motifs théologiques réinvesties et réinventées, au sens médiéval de l’inventio ? S’agit-il d’un imaginaire religieux structuré ? D’une religiosité séculière ? Quelles catégories mobiliser pour décrire cette dimension religieuse de la blockchain : religion, superstition, religiosité, mouvement para-religieux ? Qu’en disent les acteurs ?

Quelques axes apparaissent, sans qu’ils soient exclusifs :

-        l'étude des textes fondateurs des blockchain et leur contexte socioculturel en Amérique du Nord ou en Europe ; 

-        l'étude des discours et images développés par les communautés et acteurs des blockchain ;

-        l'étude d'archétypes théologiques ou religieux qui seraient présents et mobilisés de façon inconsciente ou consciente dans la technologie blochchain, les justifications, interprétations et imaginaires qui la portent

Ce sont toutes ces questions que cette journée d’études se propose d’aborder. Les propositions d’intervention sont à soumettre d’ici le 1er décembre 2020 à l’adresse suivante : [email protected]. Elles devront faire 1200 signes et indiquer des références bibliographiques.  

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