Troisième séance 21 janvier 2023 - Intersubjectivité (1)

part of: Séminaire des doctorant.e.s et jeunes chercheur.euse.s en phénoménologie « L’Origine de la géométrie de Husserl et son héritage »
January 21, 2023, 2:30pm - 5:00pm
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Université, ENS

Paris
France

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This event is available both online and in-person

Organisers:

(unaffiliated)
University of Trento

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Details

Cher.ère.s tous.tes,

J’ai le plaisir de vous inviter à la troisième séance du séminaire doctoral « L’Origine de la géométrie de Husserl et son héritage », qui a lieu à Paris entre novembre 2022 et juin 2023. Le séminaire, coordonné par Andrea Ariotto, Baris Dirican, Davide Pilotto, Riccardo Valenti et moi-même, est organisé avec le soutien de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, de Sorbonne Université et de l’École normale supérieure.

La troisième séance, la première sur le thème de l'intersubjectivité, aura lieu le samedi 21 janvier 2023 à partir de 14h30. Nous écouterons les interventions de Giulia Salzano (Université de Pérouse) et Gyuwon Baik (Sorbonne Université). Vous trouverez les résumés de ces deux interventions ci-dessous.

Cette séance de séminaire aura lieu dans la salle F659 du bâtiment de la Sorbonne (17 rue de la Sorbonne, 75005). La participation est libre. Pour recevoir des informations sur notre activité, il suffit de s’inscrire sur ce lien, qui reste toujours valable : https://forms.gle/Gt6tZCUpCZpvJoJH7. Cela nous permettra aussi d’envoyer le lien pour se connecter à ceux.celles qui souhaitent suivre le séminaire en ligne.

Pour ceux.celles qui souhaitent suivre le séminaire en présence, nous vous demandons, à cette occasion, de remplir obligatoirement le Google Form suivant: 

https://docs.google.com/forms/d/1tExqxmHkRifwf_ayW1_iPyLR-eqfN7K8na9NhdKnTiY/edit

Nous vous demandons de le faire au plus tard le mercredi 18 janvier 2023 au matin afin que nous puissions transmettre les listes de participants aux surveillants du bâtiment de la Sorbonne.
Nous sommes toujours disponibles pour toute clarification. N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse : [email protected].

***

14h30 - 14h45 : Introduction

14h45 - 15h25 : Giulia Salzano (Université de Pérouse) 
Titre :  L’origine du sens commun. Les influences husserliennes dans la phénoménologie du quotidien d’Alfred Schütz  Résumé :   Dans une lettre adressée à Felix Kaufmann, le sociologue viennois Alfred Schütz inclut le texte L'origine de la géométrie parmi les réflexions tardives de Husserl qui peuvent offrir des points de départ importants pour aborder, ou peut-être résoudre, les aspects les plus problématiques du transcendantalisme phénoménologique, en particulier celui lié au solipsisme, qui représente l'obstacle le plus encombrant sur le chemin schützien aboutissant à une sociologie phénoménologiquement orientée. Schütz voit dans la capacité de la phénoménologie à s'orienter « non pas vers la chose nue mais vers la chose signifiante », saisie dans son rapport à l'activité de la conscience, le terrain philosophique sur lequel greffer la sociologie compréhensive wébérienne, donnant lieu à une véritable archéologie du sens commun qui sous-tend l'attitude naturelle.
La communication aurait pour but de s'appuyer sur l'indication de Schütz en se concentrant sur les réflexions et les notions clés qui émergent dans l'appendice au neuvième paragraphe de la Krisis (« tradition », « communauté intersubjective », « connexion entropathique », « significations familières », « formation de sens vivant ») afin de montrer comment elles opèrent dans le développement de l’ « eidétique du mondain » proposé par le sociologue autrichien. En particulier, la communication visera à souligner la continuité entre les réflexions de Husserl sur la tradition et sur l'oubli des actes de donation de sens et l'analyse schtüzienne de la genèse, de la structuration et de la transmission du fond de connaissances, ainsi qu'entre l'identification husserlienne d'un a priori historique et d’un « horizon humain » et la description de la géographie du monde social de Schütz. La mobilisation des notions qui émergent de l'Origine de la géométrie offrira donc la ligne directrice à partir de laquelle poursuivre le développement du dialogue fructueux que Schütz a noué avec la phénoménologie, en mettant en évidence la contribution que cette dernière peut apporter aux investigations sociologiques.
15h25 - 15h45: Discussion

15h45 - 16h00 : Pause

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16h00 - 16h40 : Intervention de Gyuwon Baik (Sorbonne Université) Titre :  La possibilité de la communauté. Husserl et Michel Henry  Résumé : 
La phénoménologie contemporaine, plus particulièrement celle qui suit la voie cartésienne en vue d’atteindre l’évidence apodictique, peut-elle affirmer légitimement la dimension de « nous » ? Elle est souvent soupçonnée de solipsisme en raison de sa méthode qui met en suspens tout jugement sur le monde, y compris l’être d’autrui. Or, Husserl et Henry, les deux phénoménologues qui s’interrogent sur le sens phénoménologique du cogito, trouvent le rapport du sujet avec un autre sujet dans son immanence originaire, c’est-à-dire dans la sphère transcendantale de l’ego. Cela veut dire que, pour tous les deux, la communauté intersubjective ne se crée pas après coup, mais que le sujet connaît déjà l’être des autres lorsqu’il fait l’expérience du monde. Comment comprendre cet être d’autrui qui précède la constitution du monde effectif ?
Cependant, malgré la similitude de leurs problématiques, on peut s’étonner de leur description différente sur la question de l’intersubjectivité. Dans l’analyse de Husserl, l’alter ego se trouve dans la sphère primordiale de l’ego comme celui qui partage avec moi une seule et même nature objective (le monde) ; de ce fait, s’appuyant sur l’évidence intersubjective, la communauté humaine peut avoir des validités universelles comme de la science et de la culture. En revanche, lorsque Henry dit la possibilité de la communauté dans l’immanence du sujet, celle-ci ne réfère pas au monde objectif. À ses yeux, Husserl n’explique pas proprement l’essence de la communauté en analysant l’expérience d’autrui seulement dans un cadre rationnel de la structure de la conscience. Pour Henry, l’intersubjectivité dont l’essence est l’auto-révélation de la vie est par essence affective et pulsionnelle ; de là vient son exigence de considérer la communauté des sujets dans la phénoménalité propre de la vie, le pathos.
Comment peut-on accepter la différence des analyses phénoménologiques sur la communauté chez Husserl et Henry ? La critique de ce dernier est-elle juste ? En effet, la raison pour laquelle il critique la conception husserlienne de l’intersubjectivité correspond au motif pour lequel il revendique le renversement de la phénoménologie pour penser ce qui fonde l’être de l’ego. Mais s’il est vrai que la phénoménologie de la vie consiste à radicaliser la phénoménologie précédente, les différentes analyses ne se complètent-elles pas plutôt ?  
16h40 - 17h00 : Discussion

***

En espérant vous voir nombreux·se,
Bien cordialement.

Eleonora Degli Esposti  

Doctorante 

Centre de Philosophie contemporaine de la Sorbonne (ex-Phico/EA3563) 

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

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