Things in Themselves / Choses en soi
Ecole Normale Supérieure
Paris 75006
France
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CHOSES EN SOI : MÉTAPHYSIQUE ET RÉALISME AUJOURD’HUI
Colloque international - 16-19 novembre 2016, Paris
Université Paris Ouest Nanterre / École normale supérieure / Columbia Reid Hall
[English version below]
« Réalisme direct » ou « perceptuel », « matérialisme spéculatif », « ontologie orientée objet ». La philosophie contemporaine connaîtrait-elle son moment réaliste ? Derrière les positions fort hétérogènes que recouvrent ces désignations, on trouve le refus commun de certains thèmes d’époque : l’interprétationnisme d’abord, qui veut qu’une chose ne soit pas séparable de sa représentation, et donc du contexte épistémique ou de la perspective dans lesquels elle est appréhendée et pensée ; le relativisme ensuite, qui finit par ne plus tenir pour réelles que les perspectives elles-mêmes, au risque de faire le lit du fidéisme. Pour nous réveiller de cette forme insidieuse de « sommeil dogmatique », le réalisme revendique d’une manière ou d’une autre la possibilité de parler du réel indépendamment de ce qui conditionne notre accès à lui : structures intentionnelles de la conscience, schèmes conceptuels, formes symboliques, institutions et constructions sociales, etc.
Kant mettait en garde contre les risques encourus par toute pensée qui prétendrait aborder les rivages de l’inconnaissable « chose en soi ». Nietzsche et ses héritiers postmodernes, convaincus qu’il n’y a pas de « hors texte », avaient accusé le trait en poussant l’interprétationnisme jusqu’à ses conséquences les plus paradoxales. Les « nouveaux réalistes » prennent le taureau par les cornes : non seulement ils affirment que le réel n’est pas forclos, que nous l’atteignons bien d’une certaine façon lui-même, mais ils entendent parler des choses en soi, dans leur diversité innombrable. Considérer les choses à l’état sauvage, en deçà des modes par lesquels des sujets humains pourraient s’y rapporter comme à des objets, en deçà des partages hiérarchiques qui les ordonnent à notre monde, c’est aussi une manière de dépasser l’anthropocentrisme qui grève toute pensée qui n’aurait pas su tirer les leçons du thème galiléen de l’« indifférente nature ». La pensée se confronte ainsi avec un champ pré-phénoménal, aux confins ou au-delà de l’expérience : un univers d’avant ou d’après l’homme, la conscience, le sujet transcendantal. Y a-t-il là davantage qu’un nouveau point focal pour l’imagination métaphysique ? À quelles opérations sommes-nous engagés si l’« intuition intellectuelle » fait défaut ?
Le revirement réaliste a en tout cas pour vertu de faire converger des traditions philosophiques qui n’ont pas toujours volontiers dialogué entre elles. Il permet de mettre en évidence des airs de famille parfois insoupçonnés. Ainsi, la réaffirmation d’une position fortement réaliste peut apparaître comme une nouveauté au regard d’un héritage idéaliste qui court jusqu’à Husserl, d’un empirisme redéfini à l’aune des formes logiques du discours, ou encore d’une interprétation dominante de la pragmatique des « jeux de langage ». Mais l’injonction réaliste, la revendication des choses en soi, est déjà beaucoup moins originale dans le cadre d’une philosophie analytique qui, depuis Frege, Russell ou Moore, s’est généralement réclamée – en l’étayant sur la présomption référentielle des énoncés vrais du discours –d’un robuste réalisme, et nullement d’un quelconque idéalisme logique. Ce réalisme avait d’ailleurs bien été perçu, à l’époque, comme quelque chose de libérateur.
La nouveauté, s’il en est une, tient sans doute davantage à la tonalité ouvertement métaphysique de ce retour du réalisme philosophique, en rupture avec une certaine orientation épistémologique commune aux productions analytique, continentale et française. Il s’agit de mettre en cause la subordination du mode d’être des choses à la possibilité de leur connaissance, autrement dit de refuser de lier d’emblée la question de l’être à celle de son sens. Là encore, cette tentative recoupe au moins en partie certains enjeux du tournant ontologique amorcé depuis quelque temps par la philosophie analytique. Celle-ci n’a en effet cessé, dans sa période post-quinienne, de contourner les prescriptions anti-métaphysiques du positivisme logique en refusant d’assimiler la théorie de la vérité aux différentes variantes du vérificationnisme, ou de réduire l’enquête ontologique à une affaire de cadres linguistiques ou de schèmes conceptuels. Sur le versant continental ou français, la revendication du réalisme témoigne de la continuité d’une tradition métaphysique originale qui dément les clichés usés du « postmodernisme » et d’une French Thought vouée à un travail de déconstruction sans fin. Cette tradition métaphysique s’est d’ailleurs développée aussi en sourdine au sein de la phénoménologie elle-même, en la contaminant parfois de l’intérieur.
Une dernière caractéristique vaut d’être soulignée. Face aux différentes variétés du réductionnisme, les approches réalistes contemporaines sont volontiers pluralistes. On touche ici au noyau dialectique du réalisme des choses en soi, et peut-être à l’une de ses principales apories. Tout se passe en effet comme si le fait que la réalité des choses ne se résume pas à leur mode d’appréhension autorisait justement une démultiplication indéfinie de ces modes, bien au-delà du contexte de l’activité humaine ou même animale. Tandis que certains s’efforcent de théoriser l’« inter-objectivité » des choses ou de frayer la voie d’une nouvelle cosmologie, d’autres vont puiser des ressources dans l’éthologie ou l’anthropologie, du côté du perspectivisme « multinaturaliste » par exemple. Un réalisme conséquent, prévenu contre le réalisme « naïf », n’est donc pas condamné à s’inscrire dans la continuité du naturalisme scientifique, ni à adopter telle quelle son ontologie de base, s’il en existe une. Mais à invoquer ainsi le perspectivisme, le réalisme ne se rapproche-t-il pas à nouveau dangereusement de l’interprétationnisme dont il tentait précisément de se démarquer ? Comment ce pluralisme tendanciel se conjugue-t-il avec le monisme ou l’univocité de l’« en soi » ? De quoi peut-on s’autoriser lorsqu’on s’aventure au-delà de cette évidence obscure : « il y a » des choses ? Et comment éviter alors de retomber dans les ornières d’un réalisme « dogmatique » multipliant les constructions métaphysiques sans garde-fous ?
Ces questions conduisent à revisiter quelques lieux théoriques de la philosophie contemporaine. On se demandera par exemple quelles places occupent respectivement, dans la définition d’une stratégie réaliste, les motifs du donné et celui de l’accès au donné ; quelle part revient à ce qui, au sein de la donation, excède tout donné ; comment le réalisme métaphysique en vient à se brancher sur des théories de la référence directe ou du contenu non-conceptuel ; comment il accommode les questions normatives, le domaine des valeurs ; quel rôle y jouent les concepts d’objet et d’événement, de nécessité et de contingence, de monde et de nature, de Dieu et de totalité. De même, on s’interrogera sur la portée critique de la référence au transcendantal (dans ses versions pures comme naturalisées), ou du recours au vocable de la « chose en soi » et du « phénomène », chez ceux-là mêmes qui ambitionnent de penser à hauteur du « grand Dehors ». De manière générale, quels rapports l’approche spéculative du réel entretient-elle aux régimes ontologiques habituellement adoptés par le discours métaphysique, jusque dans ses variantes critique ou analytique : théorie de l’objet quelconque, doctrine des catégories, enquête sur les modes d’existence ? Enfin, si l’attitude réaliste elle-même témoigne d’une capacité anthropologique historiquement constituée, empiriquement avérée, à se rapporter à un « dehors » inhumain, il convient de réfléchir de façon plus précise à la manière dont le réalisme scientifique et les domaines d’objectivité naturalistes se trouvent mobilisés dans la discussion. Tels sont quelques-uns des problèmes qu’on tâchera d’examiner, en prêtant une attention particulière aux expériences, aux lieux et aux objets privilégiés qui motivent l’adoption, en philosophie, d’une position réaliste ; mais aussi aux raisons qui font que ce réalisme prend ou non, finalement, une forme métaphysique.
Organisation
Emmanuel Alloa (University St. Gallen, School of Humanities and Social Sciences)
Elie During (Université Paris Ouest Nanterre, IREPH)
Frédéric Worms (Ecole Normale Supérieure, CIEPFC)
THINGS IN THEMSELVES: METAPHYSICS AND REALISM TODAY
International Conference - 16-19 November 2016, Paris
Université Paris Ouest Nanterre / École normale supérieure / Columbia Reid Hall
“Direct reference”, “perceptual realism”, “speculative materialism”, “object-oriented ontology”: is philosophy having its realist moment? Behind the strongly heterogeneous positions labelled by these names, we find a common rebuttal of certain tendencies in recent thinking: a rebuttal of interpretationism to begin with, which holds that a thing cannot be dissociated from its representation, and hence from the epistemic context or the perspective through which it is experienced or thought; then, a rebuttal of relativism which ultimately ends up holding perspectives for the only ‘real’ thing, with the risk of becoming a breeding ground for fideism. In order to wake us from such insidious forms of “dogmatic slumber”, realism asserts that, in some way or another, it the possible to speak about reality independently of what determines our access to it: intentional structures of consciousness, conceptual schemes, symbolic forms, institutions, social constructions etc.
Kant had warned of the risks that thinking exposes itself to when venturing towards the shores of the unknowable “thing in itself”. Nietzsche and his postmodern heirs, who had convinced themselves that there is no “outside of the text”, had pushed this point to some of its most paradoxical consequences. Against this backdrop, the “new realists” grasp the nettle: they claim not only that the real is by no means precluded, and that we can reach it indeed in some way, but moreover, they claim that they can talk about things in themselves, in their innumerable diversity. To consider things in their wild being, in states preceding the modes through which human subjects could refer to them as objects, prior to the hierarchical partitioning that rivets them to our world, is a way to strive overcoming anthropocentrism and hence any thinking that didn’t draw the conclusions from the Galilean theme of the “indifferent nature”. Philosophy thus engages with a pre-phenomenal space, at the margins of experience or beyond it: a universe before or after mankind, consciousness and the transcendental subject. Is all of this more than a new focal point for the metaphysical imagination? What kind of operations are we involved in if “intellectual intuition” is still lacking?
The realist turn has the merit to confront philosophical traditions which, for the most part, were not eager to engage in a dialogue. It also brings to light sometimes unexpected family resemblances. The reaffirmation of robust realism may sound like a game-changer with regard to a long idealist heritage which runs all the way up until Husserl, to an empiricism redefined on the grounds of logical analysis, or to a dominant interpretation of the pragmatics of ‘language games’. But the realist injunction, the vindication of the things in themselves, is already much less of an original idea with reference to another large strain of analytic philosophy. This other strain which developed since Frege, Russell or Moore can by no means be seen as yielding to some kind of logical idealism, since it upholds on the contrary a sturdy realism based on the referential presumption of every true statement. Already at the time, such a realism had been perceived as liberating.
If anything, this re-turn of philosophical realism is different from the preceding ones in its overtly metaphysical tone, which finds itself at odds with a certain epistemological orientation common to the analytic, continental and French productions. What is being questioned is the subordination of the being of things to the possibility of their knowledge, i.e. the fact that the question of being is tied to the question of sense. Once more, this attempt intersects with some issues of the ontological turn which has been active for some time within analytic philosophy. In its post-Quinean period, analytic philosophy has repeatedly disregarded the anti-metaphysical prescription of logical positivism by refusing to assimilate the theory of truth to the several variants of verificationism, or to reduce ontological inquiry to a matter of linguistic frameworks or conceptual schemes. On the continental or French side, the claim to realism only shows the continuity of a genuinely metaphysical tradition which belies the threadbare cliché of ‘postmodernism’ and of a French Theory committed to a never-ending task of deconstruction. Besides, such metaphysical tradition has been accompanying phenomenology itself like a shadow, and sometimes even contaminated its core.
One last feature is worth highlighting. In view of the different versions of reductionism, the contemporary realist approaches like to fashion themselves as pluralistic. We here touch upon the dialectical kernel of the ‘realism of the things in themselves’, and possibly even to one of its main aporias. As it were, the very fact that the reality of things cannot be subsumed under their modes of apprehension, seems to justify an indefinite multiplication of these very modes, far beyond the context of human (or even animal) activity. While some try to theorize something like the “inter-objectivity” of things or to open up the ways towards a new cosmology, others draw on the resources provided by ethology or anthropology, such as the “multi-naturalist” perspective for instance. A consistent realism that would be forestalled against its own ‘naiveté’ is hence not necessarily doomed to be dovetailing with scientific naturalism, nor to adopt it as its ontological basis, provided it has one. But when invoking perspectivism, doesn’t realism dangerously come close again to that kind of interpretationism it claimed to avoid in the first place? How does this pluralism fit in with the monism (or the univocity) of the ‘in itself’? How much is thinking allowed to when venturing beyond this obscure evidence that ‘there are’ things? And how to avoid the pitfalls of a dogmatic realism multiplying metaphysical constructions without guardrails?
These questions lead to revisit some of the theoretical topoi of contemporary philosophy. We will have to ask what functions are respectively attributed, in the definition of a realist strategy, to the motifs of the given and that of the access to the given; what function is attributed to that which, amidst givenness, exceeds any givenness; how metaphysical realism happens to connect itself onto theories of direct reference and non-conceptual content; how it makes room for normative questions and for the domain of values; what role concepts like that of the object and that of the event, that of necessity and contingency, that of world and nature, of God and totality, respectively play. Moreover, we will have to examine the critical role played by a reference to the transcendental (in its pure as well as in its naturalized versions), or to notions such as the ‘thing in itself’ and the ‘phenomenon’ in the discourse of those very authors who aim at rising to the rank of the “Great Outside”. Generally speaking, what are the relationships a speculative approach of the real entertains with the ontological regimes traditionally espoused by metaphysical discourse, all the way through its critical or analytical variants: theory of the any-object-whatever, doctrine of categories, inquiry into the modes of existence? Last but not least, if the realist attitude itself bespeaks a historically constituted human capacity – the empirically verifiable capacity to refer to an inhuman ‘Outside’ – it is worth scrutinizing about the various ways in which scientific realism and the domains of naturalist objectivity are being mobilized in the discussion. These are but a few of the problems that the conference shall address. Finally, with special attention to the experiences, the places and the privileged objects that may act as incentives to the adoption of a realist stance in philosophy, we shall have to consider the reasons that may lead such realism to take a metaphysical form – or not.
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Mercredi 16 novembre 2016
Lieu : Université Paris Ouest Nanterre
Amphithéâtre Max Weber, bâtiment W
14.00 Introduction
14.30-16.00 Table ronde
Le moment réaliste : état des lieux
Modération : Emmanuel Alloa (Univ. Saint-Gall)
Isabelle Thomas-Fogiel (Univ. Ottawa) : « Le réalisme aujourd’hui : une “constellation conceptuelle” ? »
Tristan Garcia (Lyon III Jean Moulin) : « Réalisme épistémologique, libéralité ontologique »
16.00-16.15 Pause
16.15-17.45 Table ronde
Questions d’ontologie
Modération : Élie During (Paris Ouest Nanterre)
Jean-Michel Salanskis (Paris Ouest Nanterre) : « Les modalités : perspectives analytiques et françaises »
David Rabouin (CNRS - Paris Diderot) : « Ontologie(s) plate(s) : Spinoza redivivus ? »
17.45-18 Pause
18.00-19.00 Conférence : Eduardo VIVEIROS DE CASTRO (Museu Nacional, Rio de Janeiro) : « Pour un méta-pluralisme ontologique : le cas des mondes amazoniens »
Présentation : Patrice Maniglier (Paris Ouest Nanterre)
19.00 Cocktail
Jeudi 17 novembre
Lieu : École normale supérieure
Théâtre – 45 rue d’Ulm
9.30 Introduction
9.45-11.15 Table ronde
La métaphysique des autres
Modération : Martin Fortier (EHESS)
Patrice Maniglier (Paris Ouest Nanterre) : « Variantes de la métaphysique »
Anne Sauvagnargues (Paris Ouest Nanterre) : « Géophilosophèmes »
11.15-11.30 Pause
11.30-13.00 Table ronde
Abstrait et particulier, universel et relatif
Modération : Élie During (Paris Ouest Nanterre)
Brice Halimi (Paris Ouest Nanterre) : « Choses en soi et vérités absolues »
Frédéric Nef (EHESS / Jean Nicod) : « Les particuliers abstraits : nominalisme ou réalisme ? »
13.00-14.45 Pause déjeuner
14.45-16.15
Table ronde
De l’idéalisme au réalisme : raison, langage, animalité
Modération : Élise Marrou (Paris Sorbonne)
Francis Wolff (École normale supérieure) : « De la raison à l’idéalisme, du langage au réalisme »
Etienne Bimbenet (Bordeaux-Montaigne) : « L’idéaliste que je ne suis plus »
16.15-16.30 Pause
16.30-18 Table ronde
La phénoménologie est-elle irrémédiablement idéaliste ?
Modération : Emmanuel Alloa (Univ. Saint-Gall)
Claude Romano (Paris Sorbonne) : « Réalisme et réduction »
Fabrice Colonna (CPGE - Académie de Versailles) : « L’ouverture métaphysique de la phénoménologie et l’obstacle réaliste »
18-18.15 Pause
18.15-19.15 Conférence : Paul Boghossian (New York University) : « Reality»
Présentation : Maurizio Ferraris (Univ. de Turin)
Vendredi 18 novembre
Lieu : École normale supérieure
Théâtre – 45 rue d’Ulm, 5e
9.30 Introduction
9.45-11.15 Table ronde
Kant, Kant, Kant
Modération : Jean-Michel Salanskis (Paris Ouest Nanterre)
Paul Clavier (École normale supérieure) : « Kant : le fossoyeur du réalisme ? »
Maurizio Ferraris (Univ. de Turin) : « Dékantation, ou comment purifier la philosophie du mythe du “mythe du donné” ? »
11.15-11.30
11.30-13.00 Table ronde
« Phénoumène » et réalité sans réalisme
Modération : Élie During (Paris Ouest Nanterre)
Arkady Plotnitsky (Purdue University) : « Thinking with the unthinkable in physics and philosophy »
Gabriel Catren (CNRS - Paris Diderot) : « Le “phénoumène” »
13.00-14.45 Pause déjeuner
14.45-16.15 Table ronde
Dieu : existence, croyance, expérience
Modération : Paul Clavier (École normale supérieure)
Yann Schmitt (CPGE, Académie de Créteil / EHESS) : « Théisme réaliste et scepticisme religieux »
Camille Riquier (Institut Catholique de Paris): « L’incroyable Dieu »
16.15-16.30 Pause
16.30-18 Table ronde
Vie, mondes
Modération : Emmanuel Alloa (Univ. Saint-Gall)
Frédéric Worms (École normale supérieure) : « Vitalisme critique »
Pierre Montebello (Toulouse Le Mirail) : « Métaphysiques cosmomorphes »
18-18.15 Pause
18.15-19.15 Conférence : Jean-Luc Marion (Paris Sorbonne) : « Qu'est-ce qu'être réellement réaliste ? »
Présentation : Camille Riquier (ICP)
Samedi 19
Lieu : Columbia University Global Center
Reid Hall – 4, rue Chevreuse, 6e
9.45 Introduction
10-11.30 Table ronde
Désubjectiver l’empirisme ?
Modération : Camille Chamois (Paris Ouest Nanterre) et Robert Spears (Purdue University)
Dan Smith (Purdue University) : « Is transcendental empiricism compatible with realism? »
Didier Debaise (Univ. libre de Bruxelles) : « Un univers de subjectivités : perspectivisme et corrélation dans la métaphysique contemporaine »
11.30-11.45
11.45-13.15 Table ronde
Fatalisme et matérialisme
Modération : Emmanuel Alloa (Univ. Saint-Gall)
Frank Ruda (Bauhaus Universität Weimar / Bard College Berlin) : « The worst has already happened. In defense of fatalism »
Catherine Malabou (Kingston University / Irvine) : « Le vide politique du réalisme contemporain, ou pourquoi je suis matérialiste »
13.15-14.45 Pause déjeuner
14.45-16.45 Table ronde
Questions au réalisme spéculatif
Modération : Louis Morelle (Paris I-Sorbonne)
Michel Bitbol (CNRS - Archives Husserl) : « Une genèse continuée du transcendantal »
Raphaël Millière (Univ. d’Oxford) : « Concevabilité, modalités et fondationnalisme : une critique du réalisme absolu »
Pierre Cassou-Noguès (Paris 8 - Saint Denis) : « Imaginer le commencement (ou la fin) de l'univers »
16.45-17 Pause
17-18.30 Table ronde
Métaphysique et naturalisme
Modération : Patrice Maniglier (Paris Ouest Nanterre)
Ray Brassier (American University of Beirut) : « Subject and Object Naturalism »
Quentin Meillassoux (Paris I- Panthéon Sorbonne) : « Réponse à Ray Brassier »
18.30 Envoi
Registration
No
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